Eléonore Dumas – portrait d’entrepreneur

Eléonore Dumas – portrait d’entrepreneur

eleonore-dumas-portrait-blogPhotographe – Plasticienne

Eléonore Dumas est photographe et artiste intervenante. Après des études d’arts-plastiques et une école de photographie à Arles, elle devient photographe indépendant en Alsace.

Parallèlement, elle occupe un poste de médiatrice artistique à la fête de l’eau de Wattwiller, ce qui l’initie à l’intervention artistique et l’incite à intégrer le CFPI, (Centre de plasticiens intervenants) à l’école des Arts Décoratifs de Strasbourg. Suite à cette formation, elle entre à Artenréel en 2007, avec le désir de développer l’intervention en rapport avec l’art contemporain auprès de publics sensibles. Son travail en pluriactivités a besoin de se structurer, et Artenréel est pour elle la bonne réponse. Elle construit ses projets, ses conditions, ses tarifs, fait de nouvelles rencontres qui l’emmène vers de nouveaux projets entre photos et arts-plastiques, avec Fanny Munch et le collectif La Lucarne, avec Pascal Frey et le bijou contemporain. Pour Eléonore, être artiste comporte un antagonisme majeur, être à la fois promu par les pouvoirs publics et vivre de revenus sociaux minimaux. Avec Artenréel, elle cherche à sortir de cette contradiction et espère réussir à développer un moyen pour que les temps de recherches et de création puissent être financés, comme une forme d’intermittence pour plasticiens. C’est ce qui a motivé chez elle, le désir d’être à un endroit plus politique de la coopérative, être à la fois salariée associée et déléguée du personnel. Le projet d’Artenréel lié aux pôles métiers motive aussi son désir de faire en sorte que l’expérience des plus anciens servent aux plus jeunes, afin de faire évoluer les métiers peu connus d’artistes intervenants quant à leurs parcours, leurs enjeux, leurs rôles et leurs qualifications.

Selon Eléonore, la formation du CFPI est insuffisante à la connaissance du métier d’artiste intervenant, il faut encore approfondir ce qui concerne la question de la posture, de la bonne distance, des connaissances en matière relationnelle. Artenréel est le bon endroit pour développer cette approche et chercher des réponses. Par rapport à la question d’être artiste, il y a aussi beaucoup à faire. Eléonore a d’ailleurs à ce titre apprécié l’exposition Indisciplines, qui a permis de fédérer des artistes d’Artenréel au sein d’un collectif qui a cherché à identifier la motivation à exposer ensemble, à partager les difficultés communes, une expérience en lien avec ceux du spectacle vivant, qui sont, de par leur statut différemment structurés.

Un rêve pour l’année qui débute ? Suite aux rencontres organisées dans le cadre du projet Léonardo, elle aimerait monter une exposition européenne qui pourrait mêler les arts et tourner de coopératives en coopératives, permettant une visibilité aux artistes attachés à la coopération en Europe.

Plus d’informations:

http://www.eolphoto.fr/