Maaagaaaabiiii c’est quoi ?
- Magabi est un atelier de design graphique composé de Rémi Levaufre et Louis Colin, tous deux designers graphiques indépendants et plasticiens. Nous faisons aussi partie d’un lieu de travail partagé nommé Atelier Bilboquet qui regroupe avec nous Joséphine Ohl (graphiste et illustratrice), Julienne Richard (graphiste) et Léa Daucourt (autrice, rédactrice, poétesse et journaliste).
Qui êtes-vous et comment vous êtes-vous rencontrez ?
- Nous nous rencontrons tous les deux en 2018 en 4è année de DNSEP à l’ESADHaR (école d’art du Havre). C’est un workshop mené par Ruedi Guedj qui provoque la première collaboration du duo. La mayonnaise prend et une fois diplômés, nous fabriquons en 2021 l’atelier Magabi dans une chaumière en Normandie.
Depuis 2022 Magabi est installé à Strasbourg et nous faisons partie d’Artenréel depuis mai 2023.
« Magabi » est un cri de victoire, un eureka graphique né d’une interaction étrange avec un inconnu. D’abord une blague entre nous, c’est ensuite devenu un mot valise, une exclamation, un personnage.
Comment définissez-vous votre pratique ?
- L’atelier évolue dans le contexte de projets de commande, notamment dans les champs de la culture, de l’art contemporain, de la musique et de l’édition. Nous concevons ensemble des identités graphiques de festivals, des livres et sites internet d’artistes, des logos et albums pour des groupes de musique, des affiches, des programmes culturels, etc.
En parallèle d’une pratique de commande, nous engageons des recherches plastiques et graphiques personnelles. À la fin de notre résidence au Centre National du Graphisme nous présentons par exemple la pièce sonore Mutations, Etat III, à l’intersection des pratiques de la typographie, du design, de l’installation, de l’art sonore et de la performance.
Magabi s’inscrit aussi dans une mouvance post-binariste et s’attelle depuis 2020 à la création de caractères typographiques inclusifs.
Comment travaillez-vous ensemble ?
- Tous les projets de l’atelier commencent autour d’une grande feuille de papier qui devient ensuite un rouleau, on repousse au maximum le moment de passer à l’ordinateur. On commence toujours par lire, voir, écouter et s’imprégner du sujet qu’on va traiter. Nous faisons tous les choix créatifs ensemble puis nous partageons les tâches d’exécution et le travail de mise en page.
Quel est le projet qui vous a le plus stimulé/plu ?
> Au-delà d’un projet nous pensons surtout à la collaboration avec l’artiste rémoise Céline Pierre. C’est sa curatrice Marie Plagnol qui nous a d’abord contactés pour la conception d’un livre. Ce livre reprend le travail de l’artiste et son collectif (CP&LP) autour du projet Skênê de 2014 à 2021. Nous avons conçu le livre rétrospectif de ce projet conséquent où se mêlent poésie, photographie, vidéo et performances. À la suite de ce livre, Céline Pierre nous a invité à penser la maquette de son site internet et dans la foulée nous a confié en carte blanche la conception graphique de quatre numéros de sa revue : Resurgences. Cette publication a pris part à une installation de l’artiste alors en résidence aux Instants Fertiles de Saint-Nazaire.
La relation avec Céline est primordiale pour nous. C’est une collaboration qui nous plaît car elle est construite sur des bases de respects mutuelles et de soutien entre elle et nous.
Quels type de prestations/ateliers proposez-vous ?
> En plus des prestations de commandes en design graphique et de notre pratique plastique, nous pensons et organisons régulièrement des ateliers ouverts à tous les publics. Un workshop à l’ESADHaR en design graphique, un atelier de dessin avec le Volcan scène nationale du Havre, un atelier d’initiation à la sérigraphie avec une association normande et en ce moment ce moment un atelier fanzine sur la science-fiction avec les étudiant·es de l’université de Strasbourg. Notre pratique d’animation est très variée et regroupe des disciplines diverses telles que le dessin, la mise en page, la typographie, l’impression artisanale, etc.
