Le 15 juin dernier a eu lieu au Sources à Stosswihr le quatrième Séminaire inter-coopératives qui réunissait quatre-vingt membres des quatre coopératives Artenréel, Coopénates, Antigone, Cooproduction.
Au programme un grand jeu coopératif organisé par Fanny Munch, Anne-Laure Guidicelli et Emeline Berlem et une réflexion collective menée en ateliers sur le thème du travail : Quelle est la place que vous accordez au travail dans votre vie ? Pourquoi avoir choisi de créer votre emploi au sein d’une coopérative ? Avec du recul, êtes-vous satisfait de vos conditions de travail ? Quelle place accordez-vous à la coopération ? La CAE est-elle un outil de travail pratique que nous pouvons exploiter en échange d’une contribution économique sur notre chiffre d’affaires ? Pouvons-nous, tous contribuer à faire évoluer cet outil dans une démarche de coopération ?
Avant de se lancer dans l’échange, chacun est invité à écrire un mot, un mot pour dire le travail, une soixantaine de post-it jaunes affichent alors leurs valeurs : ‘‘utile, plaisir, j’adooore, projet, statut social, épanouissement, relation, rencontre, empathie, sens, partage, détermination, organisation, contraintes, argent, difficultés, temps, complexe, épanouissement, créativité, engagement…’’
A l’heure de la synthèse, il apparaît que le travail tient une place essentielle dans la vie des uns, mais que l’intensité consacrée dépend de l’âge du travailleur et de ses contraintes personnelles et familiales. La question du juste équilibre entre vie personnelle et professionnelle fait état d’un équilibre fragile tant le travail peut surmener lorsqu’il est trop intensif, et obséder quand il manque.
L’intérêt de la CAE est de rester libre sans être seul, de multiplier les opportunités de partenariats et de synergies ; d’avoir des rapports équilibrés avec ses pairs, et non avec une hiérarchie, de trouver une complémentarité sur des projets communs.
Certaines questions se posent aujourd’hui encore pour lesquelles les réponses restent floues : que faire lorsque l’on souhaite embaucher quelqu’un ? Doit-on rester ou quitter la CAE ? Comment faire pour mieux connaître les entrepreneurs, comment créer davantage de liens ?
Il apparaît enfin que la Coopérative est un outil crée par nous et pour nous, qu’elle porte en elle le potentiel de ce que nous voulons en faire. Il reste qu’il n’est pas toujours simple de concilier un travail d’entrepreneur intensif et exigeant, avec les temps coopératifs.