Journaliste, animatrice de débat, directrice générale du Forum Européen de Bioéthique.
Très tôt, elle prend des fonctions dans des associations qui ont pour dénominateur commun la promotion de l’initiative locale. Elle est administratrice de la Fondation Kronenbourg et de Cap création, et fut longtemps présidente du club de la presse.
Qu’est-ce que le Forum Européen de la Bioéthique ?
En 2007, Israël Nisand, gynécologue de renom est venu me rencontrer au club de la presse, il a dit : « je rêve de faire un festival de Cannes de la bioéthique ». J’ai tout de suite compris ce qu’il y avait derrière et avec mes compétences pluridisciplinaires et le réseau que j’avais construit, j’ai pris la direction de ce projet avec
Jean-Louis Mandel, expert en génétique et le professeur Nisand. Nous voulions répondre aux questions d’actualités que soulève la bioéthique en l’ouvrant à un large public. Si l’année dernière, le thème de la vieillesse nous a occupé, cette année, nous questionnons les débuts de la vie : le désir d’enfant, l’assistance médicale à la procréation, la gestation pour autrui, la recherche sur l’embryon, les bébés médicament, la génétique des fœtus.
Quand et comment avez-vous rencontré Artenréel ?
Quand je ne maîtrise pas un sujet, je vais chercher des compétences ailleurs. En 2007, j’ai rencontré Stéphane Bossuet lors d’un débat à Mulhouse sur les différentes formes de création d’entreprises. J’ai connu l’existence de cette coopérative dédiée aux artistes et j’ai trouvé ce projet très sérieux. Je connais les artistes pour les exposer et je sais quelles sont leurs difficultés, il me semble tout à fait essen- tiel de leur apprendre à structurer leurs projets. Artenréel est une parole audible pour l’extérieur, c’est un support indispensable quand on est consommateur d’art ou décideur, on a besoin de toujours rafraîchir son regard, on a besoin de visibilité en termes de propositions, on a aussi besoin de savoir comment accéder à cette prestation culturelle pour les questions juridiques. Avec Artenréel, on sent qu’on est pris en charge.
Pourquoi vous êtes-vous tournée vers Artenréel pour le Forum bioéthique ?
Depuis deux ans, je fais intervenir des artistes dans ce forum, ce n’est pas une programmation d’agrément mais une parole à part entière. D’année en année, j’accrois la présence des artistes, en 2013, je souhaiterais les rassembler dans une table ronde avec des chercheurs. Je voulais savoir comment la scène culturelle pouvait se saisir de ces questions, les artistes d’Artenréel y ont très bien répondu. Artenréel c’est tout le contraire de l’artiste éthéré, un artiste, c’est aussi un entrepreneur, et là on tord le cou aux clichés. Mes rencontres ont été positives de A à Z, j’y ai rencontré des artistes réunis autour d’une méthodologie solide et très efficace. 25 propositions sont nées en trois semaines autour des thématiques du forum. Toutes étaient très humaines, bien pensées, connues et distanciées. J’ai été touchée par la proposition à partir de l’homme enceint, car même si le forum ne parlera pas de cela, la société se dirige vers ces questions. Là-dessus, il y a eu des arbitrages, dictés par le calendrier du forum et le budget. Toutes les propositions seront reprises dans un espace consacré sur notre site internet. J’ai été ravie d’avoir rencontré ces artistes, d’avoir échangé avec eux et de me rendre compte qu’ils manifestent des sentiments au sein d’un discours très intelligent. En 2013, le forum aura pour thème le corps en pièces détachées, je compte faire appel à Artenréel pour la création de l’affiche et le fil rouge artistique.